Dans notre monde en crise, marqué par une dissolution des structures de la société moderne mais aussi la corruption des grandes traditions spirituelles, l’hindouisme se présente comme l’expression d’une vision métaphysique et primordiale des rapports entre l’homme, le monde et le Sacré.
Alors que le bouddhisme français est représenté institutionnellement depuis longtemps par des associations, des revues ou des maisons d’édition spécialisées, rien d’équivalent n’existe pour les pratiquants français de la tradition hindoue. En général, l’espace est occupé soit par des publications strictement académiques qui pratiquent un strict agnosticisme méthodologique, soit par des publications de type new age qui déforment les doctrines hindoues jusqu’à les rendre méconnaissables
Le Centre Aditi d’Etudes sur la Tradition Hindoue se propose de combler ce vide. Il s’appuie sur les travaux d’érudition disponibles sans perdre de vue la dimension proprement initiatique du Sanātana dharma. Il rejette également toutes les tentatives de récupération des pratiques et des symboles de la tradition hindoue par les courants néo-spiritualistes, leur réduction à des techniques insipides de développement personnel ou de recherche narcissique du bien-être. Ce centre s’inscrit ainsi dans la perspective ouverte par l’œuvre de René Guénon sans pour autant se rattacher à aucune école particulière.
Le centre et le journal qu’il publie se placent sous le patronage de la déesse Aditi. Dans la littérature védique ancienne, Aditi est le nom de la Mère des Dieux. C’est à la fois une personne divine à laquelle le dévot peut s’adresser et le symbole de la conscience universelle et illimitée que le métaphysicien reconnaît au fond de lui-même. Le culte d’Aditi trouve son prolongement dans l’hindouisme contemporain à travers le culte tantrique de la Shakti sous ses différentes formes (Pārvatī, Kālī, Tripurasundarī etc.…).